Bettino Francini
Le projet est inspiré d’une tradition pratiquée par les Algonquins qui, à la fin du XVIIe siècle, vivaient sur le territoire sur lequel s’étend aujourd’hui la Ville de Saint-Georges. Il semble que les Algonquins, comme beaucoup de communautés autochtones, pratiquaient un rituel funéraire au cours duquel le corps de la personne décédée était placé sur un lit suspendu à quatre poteaux en bois, afin que son esprit rejoigne celui des ancêtres, dans une autre dimension.
L’artiste a souhaité retravailler cette ancienne construction funéraire en la transposant à l’époque actuelle afin de proposer une sculpture monumentale constituée de divers matériaux contemporains, tels que l’acier inoxydable et le fer. Il a voulu souligner la constance du thème de la mort, toujours vécu par l’être humain avec crainte et appréhension.
La sculpture cherche à éveiller dans la mémoire du public cet événement inévitable et souligner son aspect libérateur intrinsèque. De nos jours, à l’époque où l’humanité accumule préoccupations superficielles et biens matériels, il est important de se rappeler la finitude de la vie et son histoire.