Le projet proposé pour l’édition 2016 « La grande vague » fait référence à la crue des eaux printanière sur la rivière Chaudière. C’est à partir des textures de la pierre polie glacée et de la pierre brute pétrifi ée que le sculpteur obtient l’effet de l’eau en mouvement et du brisant de la vague. Le calcaire Saint- Marc utilisé comme matière première est une coquillée qui a pour nom commun « Le noir de Champlain ». Il s’agit d’un calcaire principalement composé de fossiles qui deviennent apparents au polissage. En fait, ce sont les éléments marins qui composent cette pierre de 16 millions d’années. Par l’entremise de la sculpture, André Lapointe tente de faire la boucle en donnant à ces éléments compressés la forme d’une grande vague saisie dans son mouvement. Il est question de temps. Le temps que la pierre prend pour se former que l’on peut reconnaître en observant la matière et le temps du mouvement de la vague saisi dans celle-ci, qui se veut une tentative d’éterniser l’éphémère.