Le projet est issu d’une tradition pratiquée par les Algonquins qui, à la fin du XVIIe siècle, vivaient sur le territoire sur lequel s’étend aujourd’hui la Ville de Saint-Georges. Il semble que les Algonquins, comme beaucoup de tribus amérindiennes, pratiquaient un rituel funéraire au cours duquel le corps du défunt était placé sur un lit suspendu à quatre poteaux en bois, de sorte que son esprit se joignait à celui des ancêtres dans une autre dimension. Je souhaite retravailler cette ancienne construction funéraire en la transposant à l’époque actuelle afin de proposer une sculpture monumentale constituée de divers matériaux contemporains, tels que l’acier inoxydable et le fer. Je veux souligner la rapidité et l’invariabilité du thème de la mort, toujours vécu par l’être humain avec peur et appréhension. La sculpture veut éveiller dans la mémoire de chacun cet événement inévitable et souligner son aspect libérateur intrinsèque. De nos jours, à l’époque où l’homme est coupable de faux soucis et d’accumulation de biens matériels, il faut se rappeler la fin de la vie et son histoire.